Les dépôts sauvages mobilisent trop régulièrement les agents des services techniques, au détriment de leurs autres missions.

Incivilités : la Ville dit stop !

Dépôts sauvages, graffitis, zones bleues : la municipalité vient de prendre une série de mesures pour préserver la qualité de vie et le vivre-ensemble.

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C'est malheureusement devenu une scène habituelle en centre-ville. Régulièrement, des sacs poubelles jonchent le sol, au pied des bacs pourtant prévus à cet effet, et des graffitis fleurissent sur les façades.

«Nous constatons une explosion des comportements inacceptables », déplore Jean-Michel Prieur, maire de Parthenay. « Ils sont le fruit d’une minorité de personnes. Ces actes impactent nos concitoyens qui, pour la plupart, sont respectueux des règles de vie en collectivité et attentifs aux autres. »

Sans compter les conséquences sur le travail des agents techniques et des policiers municipaux qui « doivent intervenir en urgence et ne peuvent pas assurer toutes leurs missions ». Face à ces incivilités, « il faut passer à l’acte », assume le maire.

« Toutes ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la politique municipale mise en oeuvre depuis le début de la mandature, après le recrutement de deux policiers municipaux supplémentaires, la création d’un poste d’intervenante sociale en gendarmerie, et le renforcement des moyens matériels » rappelle le maire. «Nous avons pris les mesures nécessaires pour que Parthenay demeure une ville où il fait bon vivre ».

Première mesure : l’installation, début novembre, de nouvelles caméras dotées d’intelligence artificielle, pour détecter les dépôts sauvages. Positionnées dans l’espace public, dans des lieux stratégiques, elles ont déjà permis d’identifier plusieurs auteurs de ces incivilités.

Les caméras, qui pourront être déplacées plusieurs fois au cours de l’année, permettront également de lutter contre les tags, « qui ont explosé ces derniers mois ».

Les dépôts sauvages sont passibles d’amendes administratives qui, selon la nature des déchets déposés et leur répétition, vont de 350 à 15 000 euros.

Pour les effacer, la Ville vient de faire l’acquisition d’une hydrogommeuse. La campagne débutera dans les prochaines semaines. «Nous estimons qu’il faudra au moins un mois de travail aux services techniques rien que pour nos équipements publics », précise Claude Beauchamp, adjoint au cadre de vie.

Les agents pourront également intervenir sur des murs privés, sur demande, si le tag porte atteinte à l’intégrité des personnes ou contient une connotation politique, raciste ou religieuse.

Parallèlement, à la demande de nombreux riverains et commerçants, la municipalité a engagé une réflexion pour faire évoluer les zones bleues de stationnement. «Certaines vont être supprimées, comme sur la place du 11-Novembre », annonce Jean-Michel Prieur. Objectif : favoriser l’accès aux commerces et aux services.

D’ici la fin du premier trimestre 2025, les marquages au sol seront refaits et des panneaux de signalisation installés. Une campagne de prévention sera ensuite lancée, avant verbalisation par la police municipale. Des disques bleus seront à disposition de la population à l’accueil de la mairie.

Place du 8-Mai, place du 11-Novembre et square Aragon : les rassemblements désormais interdits.

Depuis de nombreux mois, la mairie est régulièrement sollicitée par les riverains et les commerçants place du 8-Mai, place du 11-Novembre et square Aragon en raison de nuisances sonores et incivilités.

La gendarmerie doit également intervenir pour des états d’ébriété sur la voie publique dans cette zone (10% de leurs interventions sur Parthenay).

La municipalité, en coopération avec la gendarmerie, vient donc d’interdire le rassemblement de plus de trois personnes sur la voie publique, place du 8-Mai et square  Aragon, hors les mercredis et autres manifestations autorisées.

La vente d’alcool à emporter est désormais interdite de 20h30 à 8h dans une zone couvrant l’hyper-centre jusqu’à la zone des Loges. Cette mesure est en vigueur jusqu’au 1er juillet 2025.