Un peu d'histoire
Parthenay, la petite Carcassonne de l'Ouest
Le Moyen Âge
Au début du XIe siècle émerge la famille Parthenay qui va fournir un cadre féodal au territoire de la Gâtine. Les puissants seigneurs de Parthenay participent au développement de bourgs, qui s’organisent autour des églises et des châteaux. Joscelin II devient archevêque de Bordeaux en 1059, d’où par la suite le nom de Larchevêque accolé à celui de Parthenay. Simon Ier participe à la bataille d’Hastings le 14 octobre 1066 auprès de Guillaume le Conquérant. Au XIe siècle, Ebbon de Parthenay fonde l’église Sainte-Croix qui accueille une relique ramenée de la première croisade. Les comtes de Poitou et les Plantagenêts – Jean sans Terre puis Henri III – octroient au XIIIe siècle des subsides pour fortifier la ville et bâtir le château en pierre à l’extrémité du promontoire rocheux qui s’inscrit dans une boucle du Thouet. Pendant près de deux siècles, les seigneurs de Parthenay prennent tour à tour le parti des rois de France et de ceux d’Angleterre. Ils fondent de nombreux prieurés : Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Laurent. Avec la mort de Jean II en 1427, s’éteint la dynastie des Parthenay Larchevêque.
La Guerre de Cent Ans
C’est en 1427 que le dauphin Charles donne à Arthur III de Richemont, connétable de France et futur duc de Bretagne, la baronnie de Parthenay. Homme de guerre, il combat notamment aux côtés de Jeanne d’Arc. Arthur de Richemont modifie la ville de Parthenay, transformant le château en creusant des fossés, et en édifiant un boulevard d’artillerie ainsi qu’une bastille pour adapter les défenses à l’usage de l’artillerie. Il reconstruit le clocher de l’église Sainte-Croix, et réaménage l’église Saint Laurent dans le style gothique flamboyant. En 1454, il finance l’installation d’une cloche sur la porte de la Citadelle.
L’époque moderne
Au XVIIe siècle arrive un puissant seigneur à Parthenay, Charles de La Porte, duc de la Meilleraye. Cousin du cardinal de Richelieu, il mène une brillante carrière militaire et est fait maréchal de France par Louis XIII. En 1641, il acquiert la baronnie de Parthenay, puis de nombreuses terres en Gâtine qui sont érigées en duché-pairie par Louis XIV en 1663. Il se fait construire un château à Beaulieu-sous-Parthenay où il donne de somptueuses réceptions. À sa mort, il est inhumé dans l’église Sainte-Croix.
L’époque contemporaine
À partir du XIXe siècle, Parthenay et la Gâtine connaissent une véritable transformation. Les places du Drapeau et du 11 novembre sont aménagées à l’emplacement des anciens fossés. Parthenay accueille le siège de la sous-préfecture. Le Pont Neuf, inauguré en 1852, permet de contourner le centre ancien et de rejoindre le plateau de Saint Laurent où se concentre l’activité commerçante. Un nouveau quartier se développe autour de la gare, des avenues bordées de somptueuses demeures bourgeoises sont percées et un jardin public ouvre en 1908 à l’emplacement de l’ancien cimetière. Le chemin de fer est complété par un réseau plus étroit, les TDS (Tramways des Deux-Sèvres). Le négoce de bestiaux et la production laitière connaissent un essor considérable. Une production de faïences se développe à la même époque (de style Art Nouveau et Art Déco). De nouveaux quartiers voient le jour après la Seconde Guerre mondiale pour pallier au manque de logements et à l’exode rural. Le territoire bénéficie également d’une activité de tourisme grâce à de nombreux loisirs comme la randonnée.
Un territoire authentique et préservé
Au cœur de la Gâtine poitevine
Le Pays d’art et d’histoire de Parthenay-Gâtine se trouve au cœur de la Gâtine, pays de collines et de forêts irrigué par de nombreux cours d’eau, à l’ouest de la France, au centre du département des Deux-Sèvres. Située à l’extrême sud-est du Massif Armoricain, la Gâtine poitevine est un territoire vallonné qui se caractérise par un sous-sol granitique, affleurant par endroits sous la forme de chaos, spécifiques des paysages de la région, et que l’on appelle des chirons. Ces boules de granite qui ponctuent les prairies constituent des curiosités naturelles susceptibles d’éveiller l’imaginaire des hommes et sont à l’origine de nombreux contes et légendes. Le granite se présente également sous la forme de parois rocheuses, au flanc des vallées.
En raison du sous-sol granitique, la Gâtine se compose de terres peu fertiles qui sont à l’origine du nom de la région, et qui ont conduit les hommes à favoriser très tôt l’élevage.
La vallée du Thouet
Le Thouet prend sa source au Beugnon, près de Parthenay, et creuse son lit dans le granite de la Gâtine avant de serpenter dans les plaines calcaires du Thouarsais, plus au nord, jusqu’à sa confluence avec la Loire à Saumur. Des ponts et des gués jalonnent le cours de la rivière, offrant aux promeneurs des itinéraires variés. La vallée du Thouet sert de cadre à de nombreuses activités sportives, et est reconnue pour la richesse de sa faune, de sa flore et de son patrimoine.
Sources et étangs
Le territoire présente un réseau hydrographique dense et complexe. L’abondance des sources, des cours d’eau et des étangs, liée à la nature imperméable du sol et à une forte pluviométrie, a contribué à qualifier la Gâtine de château d’eau du Poitou. Les rivières qui prennent source sur les hauteurs de la Gâtine, s’écoulent au fond des vallées, et alimentent de nombreux étangs comme ceux de l’Orgère ou de la Picotière.
Un paysage bocager
Héritage du Moyen Âge, les champs et les prairies, aux formes irrégulières, sont délimités par des haies vives, constituées de ronces, de genêts et d’arbres, comme les châtaigniers, les chênes et les ormes. Cet important réseau de haies assure une protection contre les intempéries, en même temps qu’il permet la production de fruits et de bois de chauffage ou d’ébénisterie. Ce paysage bocager, façonné par l’homme depuis des siècles, est cependant menacé par les mutations agricoles.
Des barrières de bois ajourées, typiques de la Gâtine, ouvrent sur les champs enclos de haies. Au printemps, sur la verdure des prairies, se détache le blanc des fleurs de pommiers, plantés en champs ou en linéaire dans le réseau des haies. La culture de la pomme est depuis longtemps au cœur des activités locales, tout comme l’élevage.